SNPDEN : Section Acad de Montpellier - Actualités
Section Académique de Montpellier SNPDEN








Compte rendu de l'AGA
réuni au Lycée J. Monnet à Montpellier le 7 novembre 2001


SOMMAIRE:

COMMISSION PEDAGOGIE

Animateur M. DESSEGE

Rapporteur H. MARTIMORT

La commission « pédagogie » de l’assemblée générale académique a réuni 15 collègues. C’est très peu compte tenu de l’importance que revêt, dans le cadre de nos attributions, le pilotage pédagogique des établissements. Il est vrai, qu’en cette période, l’application du nouveau statut et les conditions d’exercice du métier ont davantage poussé les collègues vers d’autres commissions.

La commission avait à étudier trois sujets à l’ordre du jour du CSN des 14 et 15 novembre, à savoir :

  • Formation des élites

  • Conseil pédagogique

  • Formation tout au long de la vie

  •  Et deux autres points, plus annexes, relatifs à :

  • L’intégration

  • Les 35 heures de travail par élève

 1 - FORMATION DES ELITES

Les collègues se sentent peu concernés. Il existe une commission nationale de spécialistes qui travaille sur cet aspect de la formation initiale.  

Cependant, il est noté que la massification de l’enseignement, priorité nationale, a plus ou moins mis ce problème de la formation des élites à l’écart des préoccupations.

On note aussi qu’il y a un problème social et de démocratie liée à ce type de formation. La longueur des études, les frais qu’elles occasionnent, l’incertitude de réussite, etc. font que cela regroupe plutôt des élèves issus de catégories socioprofessionnelles favorisées. On peut même remarquer que le taux d’élèves de catégories socioprofessionnelles moyennes ou défavorisées baisse régulièrement. Cela constitue un véritable problème de démocratie.

La commission estime que la formation des élites est nécessaire et qu’il faut oeuvrer pour que l’accès à ces types de formations ne soit plus ségrégatif et y apporter des solutions facilitatrices pour l’intégration des élèves de conditions sociales modestes.

2 -LE CONSEIL PEDAGOGIQUE:

Cela doit exister pour la réflexion de fond sur la pédagogie et Le pilotage des établissements. Cela ne doit pas être un organe de décision (exclusivité du conseil d’administration) mais il importe que des solutions utiles et efficaces soient débattues et proposées.

Il est vrai que dans beaucoup d’établissements, cela se fait de manière plus ou moins implicite, à des degrés divers. Les questions pédagogiques sont notre quotidien (services, emplois du temps, contrôles, examens blancs, performances) et il convient qu’une instance reconnue en déballe.

Cependant, attention à la multiplication des commissions et conseils divers — il faut éviter d’alourdir encore plus le système.

Serait-ce un super conseil d’enseignement? Un outil efficace ? lié au projet d’établissement ? L’insuffisance du contrôle de l’inspection pédagogique se pose. Existe-t-il une harmonisation des pratiques au sein même d’une discipline ? Au niveau transversal ?

Le pilotage fait partie de nos attributions. Il faut que cela soit reconnu.

Même si les professeurs conservent leur autonomie, il faut tendre vers une harmonisation et oeuvrer pour la convergence des actions dans un souci d’efficacité et d’unicité.

  La commission propose un texte:

  « Le conseil pédagogique ne doit pas constituer une nme commission, c’est une nécessité pour le pilotage et la mise en cohérence des pratiques.

Ce conseil doit être reconnu.

Il pourrait âtre composé:

  • Au niveau des enseignants par des coordonnateurs de disciplines cooptés et investis de missions spécifiques avec une décharge reconnue dans toutes les disciplines

  • Par les autres membres de la communauté éducative: CPE, documentaliste, COP.

Par les membres de l’équipe de direction qui y trouvent leur râle essentiel de pilotage pédagogique.

  Ce conseil pédagogique peut âtre chargé de:

  • La mise en oeuvre du projet d’établissement

  • La mise en cohérence des pratiques individuelles

  • La mise en place des grandes lignes des services, de l’emploi du temps, des contrôles communs

  • etc.

  3 - FORMATION TOUT AU LONG DE LA VIE:

Ce n’est pas nouveau. L’inefficacité de la formation initiale pour certains élèves en période de crise, les évolutions permanentes de la technique, instabilité professionnelle, la reconversion parfois nécessaire, autant de raisons qui nécessitent une formation tout au long de la vie. La loi d’orientation de 1989 indique que « c’est un droit » à tout élève sorti du système sans qualification.

Se former, s’adapter, évoluer, se reconvertir, se diversifier sont une preuve d’intelligence et d’adaptabilité.

Cependant, dans notre système, la formation de l’individu de manière continue ou permanente n’a pas la place qu’elle mérite. Il n’y a plus de « formation pour la vie ». L’adaptabilité reste cependant un problème. La formation continue n’est pas performante, la formation permanente (recyclage) est hésitante et des heureuses initiatives comme la « Validation des Acquis Professionnels » sont encore trop peu connues et insuffisamment exploitées.

  Il faut que la nation se dote d’un véritable outil, un système performant, reconnu et efficace. Il ne faut pas laisser le champs libre aux entreprises et au MEDEF (cas du PARE). L’éducation Nationale doit «garder la main » de ce type de formations et conserver l’exclusivité des diplômes.

Solutions possibles

Une vraie formation continue et diplômante assurée par des spécialistes pour une vraie promotion sociale

Davantage de possibilités pour la formation par alternance, débouchant sur des diplômes officiels, avec plus de contrats de qualification

Une meilleure organisation de l’insertion professionnelle

Pour tout cela, il convient de s’en donner les moyens, de former des spécialistes, avoir un système plus performant que les actuels GRETA, que l’Éducation Nationale reprenne les choses en main de manière plus efficace.

  4 - L’INTEGRATION:

  La phrase « le SNPDEN considère l’intégration comme un libre choix de vie et que son refus ne doit pas être un élément de marginalisation : les valeurs universelles que nous portons, ne sont pas que françaises» est considérée comme ambiguë. Par intégration, il faut entendre une notion multiculturelle et multiraciale des valeurs que nous portons. Est-ce un problème ?  

Pour la commission, la laïcité reste notre valeur essentielle et que c’est une chose primordiale dans le système éducatif que nous défendons.

  5 -   LES 35 HEURES PAR SEMAINE POUR LES ELEVES:

  Est-ce que cela doit être un plafond ? A l’heure où la société réclame les 35 heures, oui cela peut constituer un réel maximum. Mais est-ce le temps scolaire est vraiment linéaire ? Est-il vécu de la même manière par tous les élèves? Certainement pas. Cela ne semble pas être un point qui nécessite débat au niveau du syndicat.

  Par contre, les horaires hebdomadaires de cours sont trop lourds. Il convient de les alléger de manière harmonisée selon les séries, mais chacun s’accorde à dire que les 26 heures de cours seraient un maximum raisonnable. Il convient aussi de se pencher sur les rythmes scolaires et le calendrier qui deviennent de plus en plus difficiles à supporter et de moins en moins utiles à la santé et à la réussite des élèves.

  Enfin, des structures efficaces de substitution des familles défaillantes devraient être mises en place d’urgence.  

6 - ACTUALITE HUMEUR:

  Les conditions d’exercice du métier sont très mises à mal par le calendrier, les examens, les rentrées difficiles, les textes trop tardifs voire nuisibles.

Motion: « le SNPDEN réuni en assemblée générale académique à Montpellier regrette d’avoir trop souvent les textes de réformes, d’aménagement, d’expérimentations diverses dans l’urgence et trop tardivement pour l’organisation rationnelle des enseignements. Il souhaite que les textes soient diffusés en temps utile dans un but d’efficacité, de réalisme et de responsabilité et si possible un an à l’avance »

  Cette motion a été lue en assemblée générale académique mais pas votée



- Lycée Maillol, 73 Avenue Pau Casals 66000 Perpignan -
secretariat@snpden-montpellier.org