SNPDEN : Section Acad de Montpellier - Commissions/Metiers

 

 

COMPTE RENDU DE LA COMMISSION « METIER »

Assemblée Générale Académique du 27 mars 2002  

Une fois encore, la commission métier a rappelé le sens du « compte épargne temps » et estime que ce crédit ne répond pas « du tout » à notre attente ; nos conditions de travail s’aggravent de jour en jour et ne nous permettent pas de nous ressourcer : il faut se placer sur une année et sur la qualité du service rendu ; une motion, déjà élaborée lors de l’AGA de Nîmes est reproposée :

MOTION SUR L’A.R.T.T.

L’Assemblée Générale Académique du S.N.P.D.E.N. de Montpellier, réunie le  27 Mars 2002, à Magalas (Hérault) exprime sa vive inquiétude quant à l’orientation choisie par le bureau national pour négocier l’A.R.T.T. des personnels  de direction : la proposition de bénéficier d’un capital temps épargne, toute intéressante qu’elle soit, ne répond pas à l’esprit de l’A.R.T.T.. C’est au quotidien, et dès maintenant, que les personnels de direction ont besoin d’améliorer leurs conditions de travail. 

L’A.R.T.T. , actuellement mise en place, ou en cours de négociation, pour les personnels IATOS et CPE, s’effectuant sans création de postes, va se traduire inéluctablement par un alourdissement des tâches des personnels de direction, aggravant encore leurs conditions de travail. En conséquence, nous estimons nécessaire de créer des postes IATOS et CPE compensatoires. 

Pour les personnels de direction, l’AGA- SNPDEN de Montpellier demande que la négociation s’engage sur le principe d’une A.R.T.T. non différée. Seul, le renforcement conséquent de l’équipe d’encadrement au sein des établissements peut permettre sa mise en place : la définition de nouveaux collaborateurs du chef d’établissement est à préciser selon le type d’établissement et la nature des besoins. 

L’AGA- SNPDEN de Montpellier demande aux représentants nationaux du SNPDEN de défendre ces propositions avec la plus grande vigueur.

Deuxième thème abordé : la violence

L’accent est mis sur le problème des personnels de direction qui ne sont pas assez nombreux et sur la nécessité de ne pas diluer ce problème avec d’autres comme celui de la négociation sur l’ARTT pour obtenir un poste de C.P.E. supplémentaire.

Il est nécessaire de rappeler aux élèves les valeurs de notre société, celles sur lesquelles elle s’est créée et sur lesquelles elle s’appuie pour se perpétuer.

Est évoqué, le problème des MI-SE qui font souvent un travail en continu sans prendre garde à la législation du travail. Un changement positif pourrait intervenir avec la création d’un corps d’éducateur de métier.

Au niveau  du partenariat, plusieurs ministères (Intérieur, Défense, Justice, Education Nationale) ont signé une convention, mais, depuis un certain temps, on constate que le réseau partenarial ne fonctionne plus et l’on souhaite que les autorités (IA, Recteur) réunissent ces différents partenaires pour recréer les réseaux indispensables à un meilleur traitement des faits de violence.

Les textes existent et ont été suivis de réalité sur le terrain pendant un certain temps, mais les pratiques varient souvent suivant certaines personnalités d’où l’intérêt que notre hiérarchie réagisse et réactive ces conventions.

Ce partenariat avec la Justice et les services sociaux est très lacunaire surtout dans les établissements où il y a un internat : souvent,  le signalement est lancé, mais aucun retour n’est constaté. 

De plus, on peut constater que le protocole de « déconcentration » est poussée jusqu’à l’extrême limite de nos possibilités ; le chef d’établissement doit, seul : « organiser et maintenir le dialogue avec les parents,…avec les collectivités locales,…voire négocier,…avec les autres administrations de l’ Etat,…avec les médias….. »

Deux motions sont proposés : 

MOTION 1 SUR LA VIOLENCE.

è L’Assemblée Générale Académique du S.N.P.D.E.N. de Montpellier, réunie le  27 Mars 2002, à Magalas, dénonce les écarts entre la politique ministérielle de lutte contre la violence à l’école et les moyens attribués aux établissements pour atteindre les objectifs affichés.

Le traitement de la violence passe nécessairement par une re-connaissance et la défense des valeurs fondamentales de la République. Ces valeurs ignorées ou rejetées par un certain nombre d’élèves et pas toujours partagées par les adultes sont donc souvent non transmises ou bafouées.

Cela suppose :

Ø que les personnels de direction ne peuvent et ne doivent être seuls

Ø que la collaboration avec les partenaires extérieurs (police, justice, gendarmerie, associations…) soit effective sur la base d’objectifs partagés et réactivés dans un cadrage académique.

Ø que la formation de tous les acteurs du système éducatif prenne en compte véritablement la problématique de la violence et de la gestion des conflits.

Ø que soient redéfinies les modalités de recrutement et de formation des personnels de surveillance

Ø que soient créés des dispositifs adaptés pour l’accueil et le traitement des élèves violents.

Ø que l’on introduise davantage de mixité sociale par une autre gestion de la carte scolaire.

Ø que l’on renforce les moyens matériels de surveillance des espaces de circulation et des entrées. 

L’AGA-SNPDEN demande que la politique affichée de lutte contre la violence à l’école se concrétise par un renforcement réel des moyens humains , matériels et législatifs mis à disposition des établissements.

 MOTION 2 SUR LA VIOLENCE.

 è Depuis quelques semaines, les actes de violence se multiplient dans les établissements de l’Académie : proviseur ignoblement agressé à Beaucaire, surveillante frappée par un élève à Perpignan, sans compter les actes d’incivilités quotidiens dont sont victimes les membres des équipes de direction, des corps d’enseignement, d’éducation et des ATOS.

Chacun observe avec inquiétude, une nette recrudescence des actes et des propos racistes, la constitution de bandes rivales qui s’affrontent dans les établissements.

C’est à juste titre que parents, enseignants et personnels de direction s’émeuvent et s’inquiètent d’une situation qui ne cesse de s’aggraver et qui porte un grave préjudice à l’ensemble du système éducatif.

Les personnels de direction du SNPDEN attirent encore une fois l’attention de leur hiérarchie sur les difficultés liées à leurs conditions de travail. Les chefs d’établissements voient s’accroître et se diversifier les tâches qui leur incombent. Les attentes de la société vis à vis de l’Ecole s’intensifient tout en devenant contradictoires, dans un cadre général d’affaiblissement des structures d’autorité et de difficultés économiques, sociales et culturelles de nombreuses familles.

C’est ainsi que trop d’enfants se trouvent sans repères, sans espoir, et rejettent l’Ecole au même titre que la Société.

Alors on compte sur les établissements scolaires pour pallier les défaillances de la société, et le chef d’établissement doit réussir, là où tous ont échoué.

L’académie de Montpellier rappelle que ses établissements scolaires doivent faire face à une croissance considérable, durable et programmée de leurs effectifs.

Les personnels de direction du SNPDEN souhaitent exercer leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités mais ne peuvent accepter d’être les boucs émissaires de l’institution, incapable de leur donner les moyens d’exercer leurs missions fondamentales.

Ils pensent que c’est par l’évolution des méthodes de pilotage et d’encadrement que le système éducatif pourra enfin se mettre sur la voie de l’apaisement et de la réussite.

Malheureusement, les conditions de préparation de la prochaine rentrée ne sont pas de nature à les rassurer puisque malgré des effectifs en hausse dans la plupart des établissements, le nombre de postes de personnels de direction attribués à l’académie reste scandaleusement insuffisant. En effet, aucun des établissements ouverts dans l’académie au cours des deux dernières années ne se verra attribuer de poste d’adjoint.

Les personnels de direction réunis en assemblée générale académique le 27Mars à Magalas, considèrent cette situation comme une insulte faite à leur profession, encore une fois sommée de faire face à des difficultés croissantes sans que leur hiérarchie leur en donne les moyens.

Ils exigent la création immédiate d’un poste d’adjoint dans chacun des nouveaux établissements de l’académie et dans les établissements qui en sont dépourvus. 

La commission aborde aussi deux autres thèmes  :

  • celui de l’absentéisme  qui se place à deux niveaux :

  • celui du remplacement des personnels manquants (ATOSS, Infirmier(e), Enseignants) ; le nombre de personnes à contacter pour trouver le remplaçant est souvent considérable.

  • absentéisme des élèves qui devient ingérable et que les familles cautionnent le plus souvent.

Même au collège, ce problème devient très préoccupant.

Peut-on dissocier ce problème, des conditions de travail déjà évoquées, et du fonctionnement des services de Vie scolaire ; une dégradation de ces services est constatée ; on peut se demander, dans certains cas, si  les CPE sont encore des collaborateurs des personnels de direction ?

Il faut cependant constater que les services de la Vie scolaire, doivent, de plus en plus gérer l’absentéisme des élèves mais aussi les exclusions de cours qui sont de plus en plus nombreuses car les enseignants sont souvent débordés.

Le temps nous manque pour une réflexion approfondie sur l’absentéisme ;il est indispensable d’inscrire ce thème dans les travaux à venir de la commission.

  •  celui des sectes :

Une influence de certaines sectes est constatée dans certains établissements scolaires, de l’Aude en particulier ; on note une émergence d’associations culturelles qui, en réalité, développent une propagande sectaire. Ce sont les familles en très grande difficulté qui sont ciblées.