Commission Vie Syndicale

Responsable de la commission Vie Syndicale
Rémi Bélet

Assemblée Générale Académique du 27 mars 2002  

MOTION

POUR UNE REDYNAMISATION
DE LA COMMISSION « VIE SYNDICALE »

Au cours de la phase préparatoire au congrès de Nantes, alors que se développent au sein des commissions « Métier », « Carrière », « Pédagogie », des sujets de réflexion qui drainent un grand nombre de participants aux débats dans les assemblées départementales et académiques ainsi qu’au C.S.N. , la commission « Vie Syndicale » voit son champ de réflexion se réduire le plus souvent à des problèmes techniques (statuts – règlement intérieur – communication -…) . Le seul thème susceptible d’ouvrir plus largement le débat a été confié à un groupe de travail spécifique « Laïcité, vigilance, action » et il ne saurait couvrir toutes les questions qui se posent à une organisation syndicale. Si « la démocratie interne », « notre place dans l’environnement syndical » figurent bien dans le rapport d’activité du B.N. ces questions sont loin d’avoir été suffisamment explorées. En cette fin du mois de Mars, alors que se tiennent les A.G.A. préparatoires au congrès toutes les commissions proposent sur le site internet réservé à la « préparation du congrès de Nantes» des questionnements pour nourrir la réflexion, seule la rubrique « Vie syndicale » reste désespérément vide, elle n’est même pas activée ! Quant à la rubrique du site national elle n’a pas été actualisée depuis le C.R. du C.S.N. de Novembre 2001 !

Comment s’étonner dans ces conditions que les débats de la commission « Vie syndicale » n’attirent pas les foules… et regroupent le plus souvent un pourcentage important de retraités .

Si, à l’instar des autres commissions, la commission « Vie syndicale » a en charge d’initier et d’approfondir la réflexion sur les thèmes relevant du secteur qui lui est dévolu pour ensuite les proposer à la discussion et à la validation des instances syndicales, elle doit impérativement élargir son champ d’investigation.

La technicité des questions qui se posent à notre syndicat, l’importance que ces questions revêtent pour le bon fonctionnement de nos Lycées et de nos Collèges, pour la vie au quotidien et pour l’évolution des carrières des personnels de direction, mobilisent l’essentiel de l’énergie de nos différentes instances au point que nous ne consacrons pas assez de temps à l’analyse de nos pratiques syndicales, de notre fonctionnement interne, de nos rapports à la société dans ses dimensions politiques, économiques et culturelles. Pressés par une actualité toujours plus exigeante ne risquons-nous pas de trop négliger une réflexion globale, conduite à tous les niveaux du S.N.P.D.E.N., garante de plus d’efficacité et de la pérennité du caractère authentiquement syndical de notre organisation ?

• Le congrès de Nantes devrait en préalable répondre à la question : « Quel rôle, quelles attributions pour la commission Vie Syndicale ? »
  l’A.G.A. pense qu’on ne peut la limiter à l’étude de questions techniques mais qu’elle devrait être aussi

• un lieu de réflexion privilégié sur les valeurs traditionnelles de notre syndicalisme, sur leur traduction et sur leur pérennité dans la société contemporaine,
• un lieu d’analyse du fonctionnement de notre organisation et de réflexion stratégique .

Ce qui entraîne pour notre syndicat :

• Une interrogation centrale : « le SNPDEN – son rôle – sa stratégie – ses instances »
  • ses objectifs
  • ses structures
  • sa stratégie
• Une exigence de démocratie interne :
  • à partir d’une analyse du vécu ( circulation de l’information entre les instances , entre les instances et les syndiqués, participation à la vie de l’organisation, traitement et prise en compte des contributions diverses, présentation des candidatures et modalités d’élection,…)
  • élaborer des propositions pour plus de démocratie.
• Une nécessité en ce début de XXI° Siècle : situer le S.N.P.D.E.N. dans le paysage syndical français et européen :
  • son rôle ne saurait en la matière se résumer à dialoguer avec les syndicats des personnels de l’E.N. et à s‘en remettre à l’UNSA pour les autres questions
  • il doit affirmer et revendiquer sa spécificité de syndicat de responsables de l’E.N. , préciser les valeurs auxquelles il est attaché, ses positions par rapport à l‘évolution socio-économique, afin de mieux apprécier ses possibilités d’expression et d’action, les champs possibles de son intervention, la pertinence de ses alliances,…
     
• Une responsabilité collective :prendre notre place dans le débat sur les grands dossiers :
  • notre fonction d’éducateur nous place au cœur des grands problèmes sociaux et nous impose de nous exprimer sur leur état, leur évolution , leurs incidences sur l’Ecole et les perspectives d’amélioration.
  • Nous sommes donc concernés certes par la question centrale de la laïcité , mais aussi par la justice, la précarité, la sécurité, l’intégration,…. Et leurs répercussions évidentes sur nos élèves, leurs familles, les enseignants et donc sur l’Ecole. Peut être aussi devons-nous approfondir davantage notre réflexion sur des questions telles que « une éducation facteur de progrès de tous les individus et de la société », « la neutralité politique », « le combat des thèses fondées sur le racisme et la xénophobie » , posées en principe dans l’article 2 de nos statuts.
     

C’est dans le cadre de cette réflexion globale que nous souhaiterions que s’engagent les débats à venir de la commission « Vie Syndicale ».
 

Motion adoptée à l’unanimité