3 thèmes ont été abordés
et débattus par les membres de la commission :
-
les conditions d’exercice du métier
-
l’A RTT des personnels de direction
-
décentralisation/déconcentration
Le secrétaire académique
a souhaité que le CSA prépare les débats à conduire en AGA en traduisant
en termes de motion les échanges afin de formuler des revendications à
Paris et préparer les travaux du CSN et d’amener le nouveau Bureau
National à réagir rapidement.
I.
Conditions d’exercice du métier.
Si ce thème constitue un véritable « serpent de
mer », désormais, de sérieuses craintes se dessinent pour l’avenir
immédiat quant à l’évolution prochaine de nos conditions de travail. En
effet, les récentes annonces ministérielles de réduction de 2000 postes
administratifs et de 5000 postes de surveillants et d’aide éducateurs ne
pourront qu’aggraver des conditions de travail déjà lourdes et difficiles.
Le SNPDEN doit clairement jouer son rôle. En effet, il faut rappeler que
le protocole prévoyait un renforcement des équipes de direction, de
secrétariat, de vie scolaire. C’est l’inverse qui nous est promis.
Concernant la
constitution des équipes de direction, il conviendra d’obtenir leur
complément (postes d’attachés de direction) de façon à nous permettre
d’exercer notre métier de façon « normale » et d’avoir le temps de nous
recentrer sur les tâches d’animation pédagogique
Il faut aussi évoquer la
situation des aide éducateurs au moment où leur contrat vient à
expiration, ainsi que celle du recrutement de personnels spécifiques en
vie scolaire.
On peut en outre
s’interroger sur la prise de responsabilité de notre hiérarchie au regard
de dysfonctionnements graves de personnels de direction (conflits,
absences non suppléées) qu’elle ne semble pas prendre en compte au risque
de voir la situation dégénérer jusqu’à la crise grave. Il faudra donc
insister sur la qualité de la formation des personnels de direction
lauréats stagiaires, on peut aussi s’interroger sur le choix effectué par
les commissions de recrutement.
Au moment où le
recrutement des personnels de direction s’ouvre en plus du concours
national aux voies de la liste d’aptitude et du détachement, il convient
de réaffirmer que le chef d’établissement demeure le 1° pédagogue de
l’établissement et doit donc être recruté en ce sens. La qualité de la
formation, théorique et/ou sur le terrain est abordée, le fait de placer
comme actuellement le personnel stagiaire sur le terrain en
responsabilité souvent sans expérience n’est pas satisfaisant et même si
l’on peut admettre que les formations uniquement théoriques ne font pas la
preuve de l’efficacité attendue, la perspective d’un stagiaire sur le
terrain en observation au côté d’un tuteur responsable permettrait
d’éviter les inconvénients des 2 autres formules.
II. L’
ARTT des personnels de direction.
A ce jour , les
personnels de direction paraissent exclus du dispositif de l’ARTT
Ils ont certes gagné la
possibilité de bénéficier du Compte-Epagne-Temps (CET).
Il faut maintenant porter
la revendication sur 2 domaines :
-
l’obtention de la CPA
-
un véritable aménagement et une réduction du temps
de travail dans le cadre de l’ARTT :
O n observe en effet que
la mise en place pour d’autres catégories de personnel (CPE, infirmières)
de l’ ARTT la rend inapplicable pour les personnels de direction ; dans
les faits, le fonctionnement normal de l’établissement est impossible.
L’abaissement du temps de travail de tous les personnels ne doit pas se
reporter sur les personnels de direction. Il est indispensable de mettre
en œuvre des moyens complémentaires pour compenser ces absences. On
assiste à un alourdissement de nos tâches alors que nous aspirons nous
aussi à une véritable et immédiate ARTT.
III. Décentralisation/déconcentration.
Cette question pose le
problème du dépassement de la contradiction apparente entre la
réaffirmation de la mission régalienne de l’Etat garant de l’unicité et de
l’égalité devant le service public d’Education et le renforcement du rôle
des collectivités locales dans le cadre de la construction européenne.
Le SNPDEN réaffirme son
attachement à un service public d’éducation, à l’ équité de traitement des
usagers quant à l’offre et la qualité de la formation. L’on observe déjà
des différences d’une région à l’autre (gratuité des livres, qualité des
bâtiments et équipements, différence de traitement public/privé…).
La commission a argumenté
en s’appuyant sur le cas des personnels ATOS. Le rendement de ces
personnels a pu être mis en cause, mais la mise en place d’un transfert
de compétence à la Région , confiant des missions au privé, ne s’est pas
toujours traduit par une amélioration.
Le problème du transfert
de la charge financière de ce personnel est premier. Les salaires sont
actuellement payés par l’Etat. Si l’Etat se désengage au détriment de la
région, augmentant sa charge financière, des choix drastiques risquent de
se produire, menaçant certaines catégories de personnel.
Sous l’autorité du chef
de l’EPLE, l’organisation du travail des personnels ATOS peut permettre
une mutualisation des fonctions, impossible si une spécialisation trop
rigide est mise en place, pilotée de l’extérieur de l’établissement. En
outre, le sentiment d’appartenance des personnels ATOS à la communauté
éducative risque d’être mis à mal si ces personnels viennent à dépendre de
la région (quid de leur appartenance aux CA de l’EPLE…)
Le SNPDEN doit réaffirmer
son attente de voir s’accroître les compétences et l’autonomie des chefs
d’établissement, qui ne doit pas se traduire simplement par un transfert
de charges supplémentaires que n’accomplirait plus la hiérarchie.
Il convient d’accompagner
la décentralisation et d’œuvrer pour obtenir audience auprès du Président
de Région lui-même.
IV. Un
point sur la loi « outrage à enseignant »
Cette loi donne
l’impression d’un effet d’annonce. En effet existait déjà la notion
d’ « outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions » ainsi que
celle d’ « outrage à personne ayant autorité ». Il ne faudrait pas que ce
texte conduise à un usage abusif de la part de certains enseignants ou que
les personnels de direction subissent des pressions. En tout état de
cause, le dépôt de plainte est du ressort de l’enseignant, le Procureur de
la République décidant ou pas de poursuivre l’action en justice.
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